25 mai 2012

S'évader avec Into The Wild et 127 Heures


Deux films pour voyager. Mais aussi pour comprendre le voyageur, l’attrait de la découverte, le besoin de se dépasser. Ce besoin viscéral de parcourir la terre pour aller à la rencontre des autres et de soi-même.

Into The Wild et 127 heures ont connu un large succès auprès du grand public... Et les plus passionnés pourront se dire que, justement, ces films ont été trop médiatisés pour être si bons que ça. Mais si. Ces films sont bons et je pense qu’ils peuvent aussi bien plaire aux passionnés qu’aux non-initiés.

A gauche, le héros de 127 heures, à droite, celui de Into The Wild

Deux films, deux destins tragiques

Pas de suspense, ou de surprise sur la fin. On sait dès le début ce qui arrive au personnage principal. Et pour cause, il s’agit de deux films inspirés de faits réels. Ici, ce qui compte, ce n’est pas la fin, la destination, c’est le voyage, toutes les péripéties qui ont amené le personnage principal à un point de non-retour.

Dans Into The Wild, on parle de Christopher Mac Candless. Jeune étudiant fraîchement diplômé, promis à une grande carrière, il a tout laissé tomber sur un coup de tête. Il a fait don de son argent à une organisation caritative, brulé ses papiers et il a décidé de prendre la route avec un but : l’Alaska. Sans rien dire à personne, ni à ses parents, ni à sa sœur.

En haut, l'original, en bas l'acteur.

Dans 127 heures, nous suivons le combat de Aron Ralston. Sportif, celui-ci décide de partir un week-end pour une virée dans l'Utah. Après une chute, il se retrouve bloqué dans un canyon, le bras coincé contre une paroi par un énorme rocher. Pour se libérer, il devra couper lui-même son bras… avec un canif, en se servant de ses connaissances en anatomie.  

A gauche l'acteur, à droite l'original.

Christopher Mac Candless et Aron Ralston sont deux hommes qui ont voulu défier la nature. Avec une vraie soif de vivre, mais un manque évident de précautions. 


Deux caractères, un même but : se dépasser et partir à l’aventure

Dans Into The Wild, Christopher Mac Candless (alias Emile Hirsch) recherche le contact avec la nature plutôt que celui de l’homme. Il se débarrasse sans ménagement de tous ses biens matériels. Il ne prévient personne de son départ. Bien sûr, il fait des étapes durant son voyage mais il ne garde qu’un objectif : l’Alaska, lui et la nature.

Brillant, énergique, c’est un homme qui a profondément bouleversé la vie des personnes qu’il a rencontré lors de son itinéraire. Il les a poussés au changement, il a noué des liens avec eux. Pourtant, il n’y avait pas de place pour les autres dans son rêve.



Dans 127 heures, on part sur un registre plus sportif. Dès le début, Aron Ralston (alias James Franco) nous impressionne par ses prouesses. C’est un sportif, un vrai de vrai, qui enchaine montées et descentes comme on monterait un escalier. Mieux, même.

Ce qu’il recherche, c’est la liberté, la performance, il veut s’éclater, se dépenser. Il savoure ces instants tout comme les rencontres qu’il fait. Il part seul à l’aventure, mais davantage dans le but de se libérer des contraintes.


Dans ces deux films, on touche de près aux motivations des voyageurs. De ceux qui prennent la route avec trois sacs pour six mois en Afrique. Qui ne se laissent pas arrêter par les difficultés quand toi, tu flippes d’un petit voyage pas loin. On découvre toute la beauté de la liberté, des grandes étendues. Pouvoir affronter la nature et se dépasser. S’émerveiller, savourer.

Moi, c’est comme ça que j’ai eu envie de reprendre la randonnée. A force d’entendre parler O. de ses randonnées et de ses voyages. Je voulais vivre des moments aussi forts.

Into The Wild ou 127 heures, on préfère lequel ?

Dans Into The Wild, on découvre différents types de paysages : désert, rapides, ville, forêt, plaines… On fait le voyage avec Christopher Mac Candless, on découvre aussi différents types de vie. On s’attache à chacune des personnes qu’il rencontre. On s’attache à lui. Et on pleure (enfin surtout les sensibles comme moi). De joie, de tristesse. On a tellement pas envie que le voyage s’arrête.

Dans 127 heures, après une première partie dynamique et divertissante, on passe vite à quelque chose de plus oppressant après l’accident. Ici, on apprend à connaitre le personnage, ses peurs, ses regrets, ses angoisses. C’en est même parfois un peu flippant lorsqu’il commence à délirer. Et on attend ce moment où il va prendre la décision finale. On se demande jusqu’où il va aller avant de se résigner. J’avais peur des longueurs mais au final, ça passe très bien et rapidement.

J’ai préféré Into The Wild pour ses merveilleux paysages et pour l’action un peu plus variée. On partage un peu ce voyage initiatique avec lui et on ressent avec lui. Par contre, j’ai préféré l’ambiance de 127 heures, plus légère. Moins éprouvante niveau empathie, sûrement parce que l’issue est moins fatale. 

Et vous, avez-vous vu l'un ou l'autre de ces films ? Lequel avez-vous préféré ?


L'info-bonus : Si vous voulez en savoir plus sur le destin de Christopher Mac Candless, je vous recommande le livre "Voyage au bout de la solitude". Celui-ci vous permet de comprendre qui il était, vraiment, comment il en est arrivé là. On réalise que durant ce voyage, il a montré le meilleur de lui-même aux gens qu'il a rencontré. Alors même qu'il pouvait être franchement imbuvable ^^ 

Le lien en + : Retrouvez une chouette critique de 127 heures versus Into The Wild ici !

6 petits nuages:

Unknown a dit…

Je connaissais le bouquin avant le film "into the wild". Entre l'aventure de l'écrivain et celle d'Alexander, je crois que je m'en suis jamais remise. Cette histoire me hante. Quand on voyage beaucoup, on vit sur un fil, on bascule facilement vers les sirenes qui chantent la "liberté"...mais à quel prix.Celui de perdre sa famille, ses amis, mais surtout celui de ne plus pouvoir s'adapter à notre société. Bon maintenant avec un Piccolo, je me force à ne plus etre tenter...j'essai de plus y penser...mais putain parfois les sirenes hurle!!!!! MDR ;)
Plein de bisous à toi!!
je partage vite ton article pour mes globetrotteurs ;)

Atom a dit…

Pour la première fois de ma vie un film a failli me faire vomir. La fin de 127 heures est éprouvante j'ai du regarder green lantern juste après pour penser à autre chose c'est dire !

Tara a dit…

Rachel : Oh merci ! J'ai trouvé le bouquin très instructif, il te permet de vraiment comprendre comment tout ça s'est passé pour lui. Et c'est vrai que ça fait froid dans le dos, c'est aussi pour ça que j'essaye de rester prudente pour mes voyages, on aurait vite fait de se laisser emporter par sa passion !

Atom : tiens d'ailleurs faudrait le re-regarder chez toi ^^ moi je t'avoue que j'ai pas regardé toute la partie du coupage, je suis une petite nature^^

Atom a dit…

Ouais ba surtout chez moi quoi. Je ne veux plus le revoir je te laisserai seule.

LaNe a dit…

Argh, alors j'ai paas voulu voir 127 heures, et pas aimé Into the Wild. Dans le premier pour moi c'est faire l'apologie des mecs qui partent seuls, prennent des risques et s'en sortent. C'est débile.
Dans Into the wild, ok ya des paysages sublimes etc, mais où est la "morale" ?? le mec crève tout seul dans son trou, loin de tout. Et on a encensé ce film comme quoi c'est bien le retour à la nature, de tout couper, etc ??? je comprends pas...
enfin ce sont ds histoires vraies et assez "extraordinaires" mais qui à mon avis ne méritent pas d'être adaptées au ciné - particulièrement 127 heures
Il y a de très belles histoires de voyages qui se "finissent" mieux et qui valent plus le coup je trouve !

Atom a dit…

"Dans le premier pour moi c'est faire l'apologie des mecs qui partent seuls, prennent des risques et s'en sortent. C'est débile. "

Regarde la avant de dire ça.

 
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