20 nov. 2012 1 petits nuages

Une place à prendre : bienvenue dans un village pas si irréel...



Quand il a fallu choisir un livre pour le challenge Price Minister, je n’ai pas hésité longtemps à opter pour le nouveau livre de plus de 600 pages « Une place à prendre » de J.K. Rowling. J’avais adoré plonger dans l’univers fantastique de Harry Potter et même si je savais que le ton serait différent, je ne craignais pas d’être déçue par celle qui m’avait fait rêver alors que j’étais au collège.

Photo : Terrafemina.com

Première impression : ça fait pas envie tout ça


Pourtant, s’il n’avait pas été de J.K. Rowling, je n’aurais pas choisi « Une place à prendre » à la lecture de sa quatrième de couverture.

L’histoire se passe dans un village d’Angleterre nommé Pagford. C’est un peu le village typique, tout le monde (ou presque) s’y connait et les ragots vont bon train.

La ville est en partie dirigée par un conseil qui se divise en deux « partis » : les pro et les contre « Champs ». « Les Champs », c’est un peu la face « HLM » de la ville, une cité, un centre de désintox’, un endroit qui coûte cher à Pagford. C’est aussi le nœud de pouvoir qui est le plus mis en avant : en mourant, Barry Fairbrother laisse « une place à prendre » dans le conseil mais surtout l’opportunité pour l’un des deux camps de garder ou de reprendre la main.

Oui. Bon. D’accord… pas très affriolant tout ça. Mais bon, j’ai voulu tenter l’aventure et en plus, j’aime bien les gros livres. Je sais que je vais en avoir pour longtemps, je préfère ça à des livres de 100 pages vite expédiés.

Premiers chapitres : des personnages et un contexte riche en détails


Les premières pages, chapitres, sont riches en détails. On pose les personnages, le contexte, les nœuds de pouvoir… et si tout cela manque d’action, j’ai été frappée par le talent de J.K. Rowling à proposer une galerie de personnages aussi différent les uns des autres. Au fur et à mesure qu’on fait connaissance avec Howard, Maureen, Miles, Samantha, Krystal, Gavin, Kay… à aucun moment, on a l’impression de répétitions. Avec ses détails, la façon de les décrire, leur façon de se comporter, J.K. Rowling arrive à nous dresser le portrait de personnages et d’une société dans leur plus grande diversité.

Plus l’histoire avance et plus on découvre le visage caché des personnages, leurs mesquineries, leurs magouilles. Et tandis que les adultes sont occupés à s’allier ou à se détester, leurs adolescents sont tour à tour victimes, témoins, bourreaux. Quand ils ne payent pas les faiblesses de leurs parents, ils se rebellent, se liguent contre eux. Ils vont jouer un rôle important dans l’intrigue sans vraiment s’en rendre compte.

Source : http://community.sparknotes.com/2012/10/05/the-4-people-you-meet-in-pagford

Du côté des Champs, la famille Weedon joue tour à tour le rôle de catalyseur, d’argument en faveur ou contre cette « cité HLM ». Terri, mère indigne et toxicomane qui tente de garder tant bien que mal le contrôle, Krystal élève violente tantôt symbole de réussite ou d’échec social, Robbie, gosse de trois ans et demi balloté entre une mère qui veut à tout prix le garder sans savoir s’en occuper et une sœur qui le materne sans avoir la carrure d’une mère. Ils interviennent tous à un moment ou à un autre dans la vie de ces Pagfordiens, aussi bien dans celles de ceux qui défendent les Champs que dans ses adversaires et pourtant… Au final, ce sont les seuls personnages qui ne se retrouvent pas « happés » par la course au pouvoir.

Petit décrochage en milieu de roman


Aux ¾ du roman, tout est posé : les personnages, leurs rapports, le contexte, et même si l’intrigue va crescendo, on se demande ou elle va nous mener. Il y a un moment ou oui, je me suis dit : mais à quoi ça rime tout ça ? Je n’arrivais pas à savoir comment J.K. Rowling allait conclure tout ça et j’aurais pu très bien décrocher là sans réelle frustration.

Mais peu à peu, l’étau se resserre, les micro-intrigues s’emboitent et viennent se rejoindre. On voit enfin l’issue vers laquelle les personnages se dirigent, on comprend qu’un drame est en marche, on en voit les contours, on se dit « alors, ça y est ? ». A la fin, j’en retiens des gens tellement occupés à se détester et à vouloir garder le pouvoir qu’ils en oublient pourquoi ils se battent. Une lutte de pouvoir, plutôt qu’un combat pour une cause. Mais on n’arrive pas pour autant à les détester parce qu’au final, on reconnait en eux la faiblesse dont chacun peut faire preuve, le mensonge, la dissimulation, les angoisses…  

Et à la fin ?


Je n’ai pas été passionnée par ce roman même si je l’ai fini en pleurant à chaudes larmes. Mais j’ai beaucoup aimé la façon dont J.K. Rowling a su dresser le portrait d’un village et les luttes de pouvoirs qui avaient cours. C’est un livre qui m’a semblé très bien écrit même s’il souffre parfois de longueurs et d’un certain manque d’actions.  

Je regrette toutefois que les adolescents aient été au second plan, j’ai l’impression que J.K. Rowling a manqué un truc avec eux. En fait, je crois que j’aurais préféré qu’ils soient les narrateurs plutôt que les spectateurs mais c’est peut-être mon côté immature qui parle.

Est-ce que c’est un livre comme Harry Potter ? Certainement pas. Est-ce que c’est un mauvais livre ? Probablement pas. Simplement, je pense que la plupart des critiques négatives sur ce livre sont davantage liées à ce qu’on en attendait qu’à ce qu’il est. On sent que J.K. Rowling a voulu exploiter à fond un autre genre et au final, même si c’est parfois maladroit, j’ai aimé découvrir « ou elle voulait en venir ». 

Pour la note, je lui donnerais un 13/20, parce qu'au collège, c'est ce qu'on met quand on veut dire "bon travail avec plein de bons éléments mais aurait pu faire bien mieux " :) 

Merci à Price Minister pour ce challenge très sympa !

7 nov. 2012 10 petits nuages

J'aime les drames dans les séries

Ce soir, l'épisode de Desperate Housewives nous aura fait pleuré comme des madeleines. Sauf qu'en fait, cet épisode je l'attendais. Tout comme celui que j'ai regardé hier de la dernière saison de Grey's Anatomy. Je savais qu'il y allait avoir des drames, des pleurs, un coup au moral... et pourtant, j'avais hâte.



Oh oui, fais-moi mal ! 

On a beau savoir que tout ça, ça ne se passe pas "en vrai", les séries nous parlent. Ce ne sont pas des personnages réels... mais ils représentent quelque chose de réel. Des sentiments, des émotions, un vécu. Pourtant, je suis une pleureuse, je pleure devant n'importe quel film ou série et j'évite de regarder des trucs tristes le soir pour ne pas "badder".

Pourtant, j'aime quand il se passe des choses graves dans les séries que je regarde. Les épisodes intenses, durs, les morts de personnages, les accidents graves. Les choses qui bouleversent la vie de mes personnages préférés, qui font tout changer, qui marquent. Alors que j'ai pleuré, bon sang, j'ai pleuré devant certains épisodes de série. Les morts de personnages importants dans Buffy m'ont attristé comme pas possible, celles de Grey's Anatomy me traumatisent au point que j'ai arrêté de la regarder un moment pour arrêter de me démoraliser et j'ai été tellement choquée de la mort d'un des personnages principaux de NCIS, j'en revenais pas, comme si c'était quelqu'un que je connaissais.

Quelque part, je crois que c'est un peu comme les personnages de séries bit-lit que je lis. Je tiens à eux, je m'attache... mais j'aime les voir souffrir. J'aime ces moments ou plus rien ne va, comme si "la vraie vie" les rattrapait. Comme si au final, ils devenaient plus proches de moi, plus vrais, plus réels lorsqu'ils vivaient des choses que moi, je pourrais vivre.

Bon alors, suis-je la fille la plus anormale du monde ? Suis-je dangereusement sadique ? Allez, je vais me préparer pour les effusions de larmes -_-' 
 
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