26 mars 2013 2 petits nuages

Critique Uglies : un monde sans « laideur »…


Décidément, je fais dans la série « jeunesse » mais que voulez-vous… elle regorge d’imagination pour séduire son public. Et justement, le pitch de Uglies m’a tout de suite séduite. Il s’agit d’une dystopie, un univers dans lequel tous les êtres humains sont opérés entre 15 et 20 ans en fonction de canons de beauté définis pour devenir des « Pretties ». Avant, les enfants et adolescents sont appelés « Uglies », comme « moches ».


Dans cet univers, la jeune Tally Youngblood est sur le point de subir l’opération au moment ou elle rencontre Shay, une autre Ugly. Après avoir sympathisé avec elle, celle-ci lui parle d’une échappatoire à l’opération, un lieu dans lequel on reste Ugly sans subir la contrainte de cette société. Partagée entre l’envie de devenir « Pretties » et  belle comme tout le monde et celle de découvrir « La Fumée » dont Shay lui parle, Tally va intégrer les deux univers selon le moment de l’histoire. Un peu comme si elle était partagée entre le désir de se conformer à la société et celui de mener sa propre existence en faisant fi des étiquettes, en somme.

L’histoire se décline en quatre tomes : Uglies, Pretties, Specials, Extras. Dans les trois premiers tomes, on suit Tally dans ses aventures et sa découverte de cette société. On pourra voir que chacun de ses choix va avoir des conséquences, bonnes ou mauvaises, et qu’il n’est pas si facile de changer une société, que chaque bouleversement et renversement amène ses propres dérives. Dans le quatrième tome, on suivra l’histoire bien des années après avec la jeune Aya Fuse, c’est un peu dur de se mettre dans le bain au début mais ça s’amorce bien.



J’ai beaucoup aimé suivre cette série qui sait jouer d’intrigues et alterner entre ficelles prévisibles et d’autres qui le sont bien moins. L’auteur a su aussi donner une cohésion à ses tomes, des repères pour ne pas être trop déstabilisé (par exemple, les noms donnés aux types de personnes, Specials, Extras, Uglies… mais aussi à chaque catégorie ses habitudes) tout en intégrant des éléments sur le long terme… un sacré travail de structure et de narration ! J’aime aussi le thème qui finalement joue sur des problématiques de société, l’apparence, l’étiquette, l’influence…

En somme, cette lecture ne m’a pas déçue, j’ai vraiment aimé découvrir les différents tomes et les règles qui régissaient chaque société. En ce moment, je suis en train de lire la série « Gone » qui m’a l’air aussi assez intéressante d’ailleurs.

Vous lisez des dystopies ? Vous avez lu les Uglies ? 
24 mars 2013 9 petits nuages

Comment je me suis réconciliée avec "Les menteuses"

Lorsque la série Pretty Little Liars a été diffusée, j'ai fait partie de ses premiers "fans". J'ai dévoré littéralement les épisodes et j'ai poussé un hurlement de frustration lorsque j'ai appris la pause de 6 mois que la série allait prendre suite à son succès imprévu. Puis quand la série est revenue, j'ai décroché au bout de quelques épisodes, craignant une intrigue qui ne se répète à coups de : On sait qui est A, ah non en fait c'était pas lui A, Oh mais c'est lui A, ah non mince on s'est encore trompées. 



Alors quand j'ai gagné l'intégrale 1 de Pretty Little Liars sortie chez Fleuve Noir, j'ai quand même été bien contente. Car oui, à la base, Pretty Little Liars, c'est une série littéraire, "Les Menteuses". Je ne l'avais pas lu, mais j'ai vu l'occasion de renouer avec cette série qui m'avait fascinée à l'époque. De plus, l'intégrale 1 reprend les tomes 1 à 4 de la série littéraire et ne nous laisse pas sur une fin en suspense, elle boucle la première grosse intrigue de la série (= Qui est A ? Que veut-il/elle ? Qu'est-il arrivé à Alison ?).


Pretty Little Liars : mensonges et manigances en pagaille

L'intrigue ? Depuis la disparition de Ali', leur meilleure amie, Hanna, Spencer, Emily et Aria se sont éloignées. A l'époque, elles avaient 13, on les retrouve dans le livre à 16 ans (dans la série, l'incident se passe lorsqu'elles ont 15 ans et on les retrouve un an après). Si à l'époque, chacun avait ses petits secrets, elles en viennent à se rapprocher de nouveau lorsqu'une mystérieuse "A" leur envoie des messages dans lesquels elle aborde des secrets que seule Alison connaissait. Est-ce leur amie qui revient ? Une mauvaise blague ? En tout cas, elles vont vite découvrir que A est bien décidée à leur faire payer leurs petites manigances et à révéler leurs secrets si elles n'agissent pas comme elle le souhaite. 

A l'époque, ce que j'avais aimé dans la série, c'était non seulement son esthétique mais aussi la diversité des secrets des filles. Même si tout cela peut faire sourire lorsqu'on a plus 15 ans, pour un peu qu'on se rappelle comment ça se passait à l'époque, on se rend compte que ces petits secrets peuvent devenir des choses graves pour une adolescente. 

L'intégrale Pretty Little Liars : mêmes ficelles, meilleure gestion des intrigues ?

Dans le livre, même si j'ai été un peu déstabilisée au début par le ton très adolescent, j'ai vite accroché au rythme de l'histoire. De plus, j'avais véritablement hâte de savoir qui était A et ce qui était arrivé à Alison. Comprendre le fin mot de l'histoire. Et même si le livre se joue parfois de certaines fausses pistes, dans l'ensemble, je n'ai pas eu l'impression d'être baladée comme dans la série. Enfin, il faut dire que le PREMIER épisode de la série correspond... au premier tome des Menteuses. Ah ouais, quand même, là tu te dis qu'ils ont bien du enrichir l'intrigue pour couvrir une saison déjà.

Chaque personnage a ses failles et on se prend à s'offusquer pour eux, à en vouloir à la mère d'Aria, à plaindre Emily, à vouloir crier à Hanna qu'elle se laisse mener en bateau, à vouloir encourager Spencer. Bref, on a envie d'être un peu leur grande soeur, car même si tout ça semble parfois un peu superficiel, le livre aborde des thèmes plus graves et sérieux, sur la famille, la sexualité, l'identité, l'estime de soi. Enfin, je suis plutôt bon public pour ce genre de livres j'avoue, donc peut-être que ça en repoussera plus d'un.

En tout cas, cette intégrale m'a donné envie de revoir la série ! Mais j'ai décidé de lire d'abord les livres car ce qui m'a vraiment poussée à lire jusqu'au bout, c'est de ne pas savoir ce qui était arrivé à Ali'. Alors j'ai peur de ne plus avoir cette motivation de savoir le fin mot de l'histoire si je regarde la série avant.

Et vous, vous avez commencé par lire Les Menteuses ou par voir Pretty Little Liars ? 

18 mars 2013 3 petits nuages

(Més)ententes professionnelles

Ou mes ententes professionnelles si vous préférez :) Ah ça, l'ambiance et l'entente entre collègues, c'est quelque chose qui peut te motiver ou au contraire te pourrir la vie. Et au travers de mes expériences, j'ai pu découvrir de nombreux aspects de l'entente entre collègues.

Dans mon premier stage, j'ai découvert la joie d'avoir une responsable qui se sent menacée par toi et des collègues qui te pourrissent à la première occasion... j'en suis encore traumatisée. Dans le second, j'ai pu me réjouir d'avoir des collègues avec 50 ans (ok, j'exagère) d'ancienneté et un caractère merdique... Une fois que j'avais compris comment ils fonctionnaient et après quelques coups tordus, je m'y suis plus ou moins faite. 


Une entente (presque) parfaite

Aujourd'hui, dans mon boulot, je découvre la joie d'avoir des collègues avec qui je m'entends bien. Des mecs avec qui je déconne, des filles avec qui je sors parfois. Bien sûr, ce ne sont  pas des amis, je ne leur confie pas tout, mais notre entente aide à passer sur ce travail parfois laborieux et des boss capricieux. Sauf avec un. 

Ce collègue, dès le début, ça passait moyen. Je ne comprenais pas son humour, je ne savais pas comment communiquer avec lui. Entre temps, j'ai appris mais lui ne déconne jamais uniquement avec moi, on se parle toujours parce que je m'adresse à lui ou dans une conversation avec d'autres. En somme, j'essaye de m'intéresser un minimum à sa personne (plaisanter, discuter avec lui) et il se contente de répondre de manière correcte, sans plus, mais ça me convient. Jusqu'à ce soir.

Ce soir, j'ai fait une plaisanterie un peu débile à une de mes collègues, incluant ce collègue-là dedans. Rien de méchant, le genre de débilités qu'on se dit à longueur de journées, ça ne me semble pas être le souci. Mais il a tiré une tronche, limite son visage s'est décomposé... genre, il m'aurait dit "Mais ferme ta gueule, t'es vraiment trop conne", ça aurait été la même chose. Après qu'il soit parti, en discutant avec une collègue, celle-ci a confirmé qu'elle avait remarqué la tête qu'il avait fait, mais aussi qu'on n'avait pas l'air de trop s'entendre. 

Son problème ? Moi. Pourquoi ? J'en sais rien.

Là, je suis rentrée et j'arrête pas de ressasser. Je ne sais pas ce qui me fout le plus les boules. De me rendre compte que d'autres ont remarqué son attitude et d'avoir l'impression que je passe pour une imbécile ? De m'être sentie humiliée et agressée alors que je me suis toujours efforcée d'être "gentille" ? De comprendre que le moindre effort de sympathie qu'il peut faire envers moi est probablement simulé ? 

J'ignore ce qui le gonfle tellement me concernant mais je sens que c'est un problème de "personne", pas de situation. Même si c'est le genre de mec à se montrer volontairement un peu "relou" et rabat-joie peu importe avec qui. Je tolérais sans souci qu'il me snobe un peu tant qu'il était correct, je ne vais pas le forcer à m'apprécier. Je tolère moins bien cette impression qu'il me prend pour une conne. Espérons que la nuit porte conseil et que je revienne en sachant faire de nouveau "comme si rien n'était" :)

Des bisous à toutes (vous avez vu, je reprends le blog peu à peu :) )
13 mars 2013 2 petits nuages

Pourquoi j'appréhende les retrouvailles professionnelles

Lorsqu’on commence à évoluer dans les études et à enchainer les stages dans le même domaine, il n’est pas rare que l’on « doive » revoir ses anciens collègues de boulot… et c’est toujours quelque chose que j’appréhende.

Dessin : Pénélope Jolicoeur

Par exemple, la semaine prochaine, je vais aller à un salon qui se trouve juste à côté de mon dernier travail ou ça s’est bien passé. D’ailleurs, je continue de taffer avec eux en indépendant. Et pourtant, malgré le fait que ce fut un bon stage, que j’ai passé de bons moments, qu’il n’y a eu aucun conflit, je me demande quand même : je vais leur faire un coucou ou pas ?

Au même titre, quand je vais à un événement dans lequel je sais que je peux croiser d’anciens collègues, j’appréhende toujours, je flippe, limite je pourrais ne pas aller quelque part rien que pour ça. Même s’il s’agit de collègues avec qui ça se passait bien, c’est ça le pire.

Je ne sais pas comment expliquer ça, peut-être que ça a rapport au fait que j’ai toujours peur de ne plus m’y retrouver, de ne pas me sentir  vraiment intégré, comme avant.
J’ai déjà foutu en l’air de belles opportunités à cause de ça, comme ce repas auquel je ne suis pas allée après avoir bu un verre avec un ancien groupe de connaissances. J’avais tellement peur de ne pas me sentir à l’aise que j’avais prévu de passer rapidement… et finalement, je m’y suis sentie comme un poisson dans l’eau mais c’était trop tard pour changer mon programme, je m’étais enfuie comme une voleuse et j’avais regretté.

Je pense que je garde cette peur infantile de l’abandon et qu’elle me joue des tours à bien des occasions, quand je décide de n’inviter personne pour mon anniversaire tellement j’ai peur que personne ne vienne par exemple. Et dans la situation dont on parle, quand j’appréhende n’importe quelle retrouvaille avec d’anciens collègues par peur qu’il n’y ait plus la complicité, l’acceptation qu’il y a pu avoir, que je ne sois plus qu’une ancienne stagiaire à qui on dit bonjour vite fait mais dont on se fout.

Et bien sûr, savoir tout ça ne suffit pas à me rassurer et je suis encore en train de me demander « Bon je vais leur faire coucou ou pas à mes anciens collègues la semaine prochaine ? » en bon boulet que je suis !
4 petits nuages

Pourquoi publier un article pour dire qu'on ne publie plus d'articles ?


J’ai souvent vu cette critique passer : à quoi ça sert d’écrire un article pour dire que l’on écrit pas d’articles en ce moment ? Eh bien, justement, puisque certains se posent la question, je vais vous donner ma petite théorie sur le sujet ;)


Vous avez peut-être déjà vu passer ce genre d’articles / de messages qui consiste à s’excuser de ne pas publier d’articles en ce moment. D’ailleurs, si vous êtes abonné à ma page HC, alors vous avez vu aussi ça chez moi hihi. 

J’ai souvent vu certaines qui pensaient « Genre, pas prétentieuse la blogueuse, elle se pense indispensable pour s’excuser de son absence » ou encore « USELESS POST ». A vrai dire, j’ai une théorie à ce propos, je pense que certaines de ces blogueuses ne veulent simplement pas qu'on les oublie. Et quelque part, j'en fais aussi plus ou moins partie. 

En tant que blogueuse, je ne me pense pas indispensable. Je ne le serai jamais. La preuve, alors que le blog était bien parti, cela fait quelques mois que le travail me prend trop de temps et que je le délaisse. Résultat : à part les copines et Girl Next Door que je remercie beaucoup beaucoup, il n'y a plus beaucoup de monde à commenter par ici. C'est pas grave mais ça montre bien que... la blogo' va vite.

Les blogs évoluent, les lectrices aussi, les gens vont vite, et je pense que parfois, la blogueuse qui publie un message pour s'excuser de ne pas publier, c'est quelqu'un qui en a conscience et qui ne veut pas qu'on l'oublie. Qui a envie de montrer que oui, elle est absente, mais elle pense encore à la blogo', elle est encore là malgré tout. 

En cela, ça ne me choque pas qu'on ait ce réflexe de vouloir "retenir" les lectrices, même si il faut avouer que la lectrice se "retient" davantage à coup d'articles et qu'en fin de compte, ce sont plus les blogocopines qui restent même quand on se fait moins présente.

Le truc c'est qu'on peut avoir très envie de bloguer, on ne peut pas faire tout, on doit faire ses priorités. Et le blog passe souvent plus facilement à la trappe que le travail par exemple ! En tout cas, je crois que j'en avais un peu marre de lire régulièrement que la blogueuse qui publie pour dire qu'elle publie pas était à la limite de l'écervelée ;) Certes, faut pas en abuser. Mais faut parfois voir simplement ça comme une tentative de simplement dire qu'on est toujours là. Une réaction toute conne, utile ou pas, certes, mais rien de prétentieux ou de méchant.

Et je vous rassure, ceci n'est pas au fond un article pour dire que je ne publie pas en ce moment, juste pour donner une vision de la chose ^^ Et si vous avez aussi votre avis sur la question, n'hésitez-pas à le partager ;)
3 mars 2013 2 petits nuages

Les petites vieilles

Hier, lorsque j'ai pris le train, j'ai regardé avec tendresse cette "petite vieille" qui tricotait. Elle m'a fait penser à toutes ces grand-mères bien aimantes, qui prennent soin de leur famille et de leurs petits-enfants. J'ai repensé à la mienne, celle qui est décédée. Elle était de ces grands-mères qui ont du très tôt assumer de nombreuses choses, dont la maladie de ma mère et qui pourtant, avait encore de l'amour à donner. 

Ma grand-mère a été présente durant toute ma vie, jusqu'à sa mort. Quand j'étais petite, elle m'a gardé chez elle deux ans mais ma mère est revenue me reprendre. Elle allait me voir à la pouponnière, le "foyer" pour très jeunes enfants, alors que je n'étais qu'une petite gamine ingrate. Elle m'accueillait chez elle quand j'étais en primaire, au collège, au lycée. Elle était toujours fière de moi, des études que je faisais, et me répétait "les études avant les garçons". 

Bien sûr, elle n'était pas parfaite. On s'est parfois brouillées, pris la tête... mais c'est aussi comme ça que ça se passe dans les familles normales, non ? A côté, c'était celle qui m'emmenait au zoo, au marché pour acheter des bonbons, faire les courses, bref, c'était un repère dans ma vie. Elle m'a souvent répété "le jour de ma mort, il ne faudra pas pleurer, hein, ce sera pas la peine". Elle a vécu des années avec un homme qui la battait, a du prendre en charge deux filles dépressives et un fils qui faisait ses conneries dans son côté. Et même quand elle a rencontré de nouveau l'amour, les problèmes d'argent s'en sont mêlés, et de famille aussi. 

C'était une femme courageuse qui n'est plus depuis 2008. J'étais avec O. lorsque son compagnon m'a appelé. Elle a fait une crise cardiaque au petit matin, elle avait eu pas mal de problèmes de cœur. Parfois, je m'imagine ce qui a pu se passer. Malheureusement, je n'ai pas pu assister à l'enterrement à cause d'un gros problème. Mais aujourd'hui encore, elle me manque. Son amour, son humour, son courage, ces manies, à toujours crier, à toujours vouloir tout faire et tout exagérer.

C'est à elle que je pense quand je croise parfois certaines petites vieilles, quand j'en écoute certaines divaguer, quand je les aide. Même si je suis la première à pester contre celles qui se croient tout permis, pour beaucoup, je me rappelle que ce sont des grands-mères. 

Et aujourd'hui, c'est à elle que j'aurais aimé souhaiter sa fête, plutôt qu'à celle qui est toujours en vie, et que je n'ai jamais entendu me dire qu'elle était fière de moi, ou qu'elle m'aimait, qui ne me souhaite plus noël ni mon anniversaire...

Bonne fête Mémé Toutou...
 
;