24 févr. 2013 2 petits nuages

Critique "Even dead things feel your love" : enfin du "vrai" vampire !

Vous n'en avez pas marre de lire des histoires de vampires limite végétariens qui deviennent doux comme des agneaux dès lors qu'ils sont amoureux ? Vous vous rappelez de l'époque ou le vampire, c'était encore un monstre assoiffé de chair qui foutait vraiment la frousse ? Moi, oui, et assurément Mathieu Guibé aussi ! Avec son roman "Even dead things feel your love", il nous montre qu'un vampire peut tomber amoureux tout en restant fidèle à sa nature, être doux comme un agneau pour sa belle tout en satisfaisant sa faim de loup avec ceux de son espèce.


"Even Dead Things Feel your love", c'est une histoire d'amour contrarié qui va traverser les siècles... et passer par tous les chemins que peut emprunter une âme humaine. L'histoire commence par le retour de Lord Scarcewillow, vampire de son état, dans sa demeure natale en 1850. Là il y rencontre Abigale, une voisine pour laquelle il va tenter de reprendre pied dans son époque actuelle parmi la société, lui qui vivait jusqu'alors presque en ermitage. Mais tandis que ces deux-là tombent amoureux et se trouvent l'un l'autre, le destin va en décider autrement... Nous allons alors suivre le parcours de Lord Scarcewillow à travers les siècles pour retrouver cet amour perdu. Malheureusement, je ne peux pas vous en dire plus sans vous spoiler et je trouve que ce serait dommage vu que l'auteur a pris soin de ne rien dévoiler de l'intrigue dans la préface qui accompagne son roman.

Ce que je peux vous dire, c'est que Lord Scarcewillow est un vampire aussi élégant qu'impitoyable. J'ai aimé aussi bien la façon dont il exprime ses émotions personnelles, avec des doutes et des failles tout ce qu'il y a de plus humaines, que l'animalité dont il était capable. Qu'il soit amoureux ou non, il reste toujours un animal capable du pire pour se préserver ou protéger celle qu'il aime. Mathieu Guibé est très doué pour décrire sa cruauté et certains passages m'ont fait ressentir de la révulsion devant les images de torture que j'imaginais alors.

En lisant les premières lignes, j'ai eu un instant peur de finir par me lasser du style trop travaillé et de la narration "d'époque" du personnage principal. C'est un tort mais je lis très peu de romans d'époque et je ne suis pas familiarisée à ce style. Cependant, ces craintes se sont vite évaporées puisqu'on est très vite emporté par le style de Mathieu Guibé qui devient rapidement très fluide. 

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteur a structuré son roman, chaque partie correspond à une époque et forme une "intrigue" à elle toute seule et l'ensemble suit aussi un fil rouge. Je trouve que ça permet de ne pas avoir l'impression que le héros tourne en rond même si au final il suit le même but durant toute l'histoire, c'est très astucieux. Par contre, ce n'est qu'un petit détail, mais je déteste lorsque l'auteur utilise les majuscules dans ses dialogues. Même si c'est utilisé à bon escient (pour faire ressortir les émotions), je trouve que ça fait un brin artificiel. Mais c'est VRAIMENT pour trouver un défaut au livre :) A côté, certains dialogues étaient si prenants que j'avais l'impression d'entendre les personnages parler, comme celui de Lord Scarcewillow avec Abigale après l'épisode de la prostituée junkie. 

Bref, pour moi, "Even Dead Things feel your love" renoue avec les origines du mythe du vampire originel : un être dont l'existence repose sur le sang et la chasse , pour qui l'humain est aussi bien un objet qu'un casse-croûte. Même alors qu'il tombe amoureux et que ses sentiments pour Abigale l'apaisent, il ne peut renier sa nature et lorsqu'il tente de se laisser dépérir, il devient pitoyable, ça n'a rien de romantique. Pourtant, cet amour sera ce qui le sauvera... d'une certaine manière. Un livre à lire absolument pour qui veut faire connaissance avec le vampire tel qu'il est à l'origine mais qui aime aussi les histoires d'amour et le surnaturel :) 

Merci aux éditions du Chat Noir de m'avoir envoyé ce livre pour chronique, j'ai été trop heureuse d'être tirée au sort pour cela et je suis encore plus heureuse d'avoir pu lire ce petit joyau !
18 févr. 2013 0 petits nuages

Hunger Games : 5 bonnes raisons de le voir !


Après avoir revu « Hunger Games » ce week-end, je me suis dit que je devais absolument vous parler de ce film. Parce que même si c’est loin d’être un chef d’œuvre, j’ai trouvé que c’était un film assez juste sur certains points (je sens qu’il va pas y avoir que des personnes d’accord avec moi sur ce coup-là^^).



1)      Parce que ce n’est PAS un remake de Battle Royale.
Pour avoir vu Battle Royale, j’ai moi aussi tout de suite pensé à ce film lorsque j’ai entendu parler du résumé de Hunger Games. Ben oui, des ados dans une « arène » naturelle qui doivent s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un qui sera glorifié, c’est un bon résumé qui colle très bien aux deux films. Sauf que pour moi, la ressemblance s’arrête là. Là où Battle Royale est violent, sans pitié, et le reflet d’une jeunesse qu’on ne sait plus éduquer, Hunger Games est avant tout une histoire de « show » : bien sûr, il y a de la survie, mais surtout du spectacle.  Les enjeux sont différents.

2)      Parce que justement, je me suis dit plusieurs fois « Mais what the fuck ? ».
Toujours dans cette logique, j’ai aimé les nombreux détails qui montrent à quel point le Capitole est corrompu : de ses enfants qui célèbrent les Hunger Games comme un carnaval à ses membres qui attendent d’un massacre qu’il les divertisse. Effie joue d’ailleurs très bien ce rôle représentatif, lorsqu’elle rappelle sans cesse les « bonnes manières » à Katniss, tu as juste envie de la secouer en lui demandant si ce sont des bonnes manières que de forcer des gamins à s’entretuer pour survivre afin de payer le prix d’une révolte qui ne les concerne plus.


3)      Parce que le film t’en met plein la vue.
Hunger Games, c’est du spectacle et des costumes de fou aussi. Bien sûr, les costumes de Peeta et de Katniss sont supers à ce niveau : j’adore la première tenue dans laquelle ils apparaissent au Capitole. Et de manière générale, je trouve que le film a plutôt bien su jouer entre le Capitole ou toutes les frasques sont permis et les districts / l’arène dans laquelle la vie est simple et parfois démunie.

4)      Parce que j’ai beaucoup aimé l’alchimie entre Katniss et Peeta
Hunger Games, c’est aussi un duo de personnages mis en avant. La première, c’est Katniss, une petite  brune, à la beauté simple mais naturelle, qui va surprendre par son authenticité. C’est une survivante, pas une winneuse : elle cherche à vivre, pas à éliminer les autres. Au final, c’est l’un des rares personnages à se conduire de manière juste tout au long du film et je crois qu’on aimerait tous être capable de vaincre de cette manière. Peeta, c’est le mec sans prétentions qui a de la gueule. On miserait pas un centime sur lui au premier coup d’œil mais il sait s’adapter et saisir les opportunités pour mettre des chances de son côté quand elles se présentent. A eux deux, ils font une paire complémentaire qui marche plutôt bien et on le voit dès le début du film : là ou Katniss fait mouche par son authenticité, Peeta lui permet de briller davantage en saisissant les bonnes opportunités.



5)      Parce qu’on a une belle représentation des différentes attitudes face à l’adversité.
Enfin, ce qui m’a aussi plu dans Hunger Games, c’est qu’on a beaucoup de représentations de caractères différents face à la nécessité de survivre en éliminant les autres. On a ceux qui n’ont aucun problème avec ça, ceux qui s’en régalent, les faibles qu’on manipule facilement, ceux qui le font avec honneur…

Pour ma part, je me suis assez retrouvée dans le personnage de « La Renarde » : elle arrive à survivre en utilisant la ruse et son intelligence sans avoir à tuer personne. Elle n’essaye pas d’éliminer directement ses adversaires, elle compte sur les autres ou le contexte pour s’en charger, probablement à la fois par stratégie et parce que ce n’est pas dans sa nature. Ca correspond à ma nature de « survivor » avant tout mais aussi de pacifiste et je pense que ça pourrait aussi correspondre à l’attitude que j’aurais dans pareille situation (même si je me retrouve aussi un peu dans Katniss et dans Peeta).



De manière générale, j’ai aimé le scénario et l’issue de ce premier opus même si je ne peux pas encore fait la comparaison avec le livre qui est bien plus intéressant, à ce qu’on m’en a dit. Vous avez apprécié le film ?
 
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