21 mai 2012

Comme un air de saxophone. (Partie 1)

Les enfants des années 80 commencent à être trentenaires et cela se ressent dans les médias par leur prise de pouvoir. Quoi vous ne me croyez pas ! Ces émissions sur les années 80-90, le retour du Top 50 et ses tubes de l’époque, les films qui reprennent nos héros d’enfance ! Et même dans le titre Last Friday Night de Katy Perry, Kenny G et son saxo refont une apparition remarquée ! Encore un peu et on aura le retour des Men At Work.


Mais pourquoi toutes ces divagations sur ces belles années et le saxophone ? Et bien parce que depuis quelques mois j’ai des notes de ce fabuleux instrument en tête et tout cela à cause de la réédition par Tonkam de Kimagure Orange Road.
Oui Orange Road… Quoi comment ça vous ne connaissez pas !? Mais si Max et Compagnie en France !

Et voila rien que dans le générique du saxophone. Petite piqure de rappel pour les derniers qui ne connaissent toujours pas.
« Après un déménagement forcé, Kyôsuke Kasuga (Max dans le dessin animé en France) et sa famille se retrouve dans une autre ville. Il est inscrit au lycée du quartier. Il a quinze ans et est doté, comme ses deux sœurs Manu et Fanny (Manami et Kurumi), de pouvoirs surnaturels : téléportation, télékinésie, psychokinésie… Pas toujours contrôlé et hérité de sa mère. Kyôsuke va faire la rencontre de Madoka Ayukawa (Sabrina), musicienne rebelle qui a quinze ans elle aussi. Il fait ensuite la connaissance de Hikaru Hiyama (Pamela), la meilleure amie de Sabrina, qui tombe immédiatement amoureuse de Kyôsuke suite à un quiproquo.
Kyôsuke se retrouve alors dans une situation où il ne va jamais oser repousser Hikaru pour ne pas la heurter, tout en étant épris de Madoka. La situation est d'autant plus délicate quand on sait que les deux filles sont amies d'enfance : en repoussant durement Hikaru, il risque de perdre définitivement Madoka, tout en n'étant pas absolument sûr des sentiments de celle-ci. Il se rapproche donc de Hikaru pour être bien vue, pour rester et pour voir Madoka… »
Et bien si on n’a pas la une histoire aussi vieille que le monde et toujours aussi passionnante. On dit merci à l’Encyclopædia wikipedia en passant.



On obtient donc un triangle amoureux qui va nous faire souffler le chaud et le froid tout au long des 18 volumes que compte le manga. Ce fut mon ticket d’entrée dans la culture BD japonaise,
acheté à l’époque parce qu’étant fan du dessin animé petit. Les histoires vécues par cet adolescent indécis ont certainement défini mes envies en matière de lectures comme vous le verrez par la suite mais aussi mon gout pour vivre des histoires d’amours romantiques, c’est dire à quel point il m’a influencé mais ça c’est une autre histoire.

Si le manga m’a marqué c’est tout d’abord parce que l’animé m’avait charmé par son histoire, qui était finalement assez adulte par rapport aux sentiments vécu par le personnage principal. Ce dernier en effet nous fait part de ses réflexions intérieures à la manière d’un narrateur quelque fois en arrêtant l’action et cette maturité est marqué par une bande son incroyable pour cette période et qui aura contribué énormément à ce que l’on se souvienne de la série.

Vous l’aurez compris c’est d’ici que viennent les notes de saxophone, Madoka étant une musicienne talentueuse qui reflète sa personnalité complexe dans ce qu’elle joue.
Comment ne pas tomber amoureuse de cette fille quand elle nous joue quelques sons de son instrument. 


Mais revenons-en au manga. Celui-ci avait déjà été édité par J’ai Lu en 1998. Une édition pas trop mal réalisée pour débuter dans les mangas justement avec un respect du sens de lecture japonais et des cases toutes numérotées pour ne pas se tromper. Tonkam à réédité cette série en 2011 avec une toute nouvelle traduction, plus précise et verbeuse que celle de J’ai Lu qui favorisait plutôt peu de mot mais de gros caractère pour le bien de nos petits yeux d’enfant. Ce qui change donc c’est un langage plus soutenu de la part des protagonistes par rapport à une certaine vulgarité auparavant. Enfin dernier élément, sujet à débat, la traduction des onomatopées remplaçant leur homologue japonais pour l’édition de Tonkam alors que J’ai Lu conservait ces dernières et plaçait à coté une traduction (mais qui pouvait surcharger le dessin pour le coup).

Pour la partie dessin peu de changement et je dirais malheureusement. Avec toutes ces rééditions de luxe d’anciens titres (dragon ball, Dr Slump, City Hunter, Saint Seiya…) j’aurais apprécié que Orange Road y ait droit surtout qu’elle existe chez les japonais en 10 tomes et même chez les italiens ! On garde donc une édition standard comme à l’époque, avec cependant des pages bien blanche au lieu du jaune-grisâtre
de J’ai Lu, un meilleur contraste et des dessins plus fin. Le style de MATSUMOTO Izumi est relativement bon : peu d'arrière-plans et de décors mais un trait linéaire proche de la ligne claire qui rappel les meilleurs de l’époque Mitsuru Adachi et Rumiko Takahashi pour la clarté du trait. Le dessin a donc vieilli par rapport à la production actuelle (1984 les enfants !) mais n’est ce pas ce que l’on cherche en achetant un manga de cette époque ? Surtout que cela n’enlève rien au charme de l’histoire.
Il me reste à vous souhaiter bonne lecture et bon courage pour trouver les premiers tomes déjà en rupture de stock un peu partout.



La suite de ce retour aux années 80 très bientôt. Et moi, je dis merci à Atom pour cet article, décidément, quel homme :)

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