15 avr. 2012

[Humeurs] Être soi-même, c'est se priver

Être soi-même, c'est un des meilleurs conseils qu'on puisse donner à une personne, que ce soit lorsqu'elle ne sait quelle décision prendre ou quand elle a besoin de soutien. Être soi-même, je pense que j'y arrive de plus en plus. Alors, j'ai appris que pour être soi-même, il fallait se priver...




Se priver de personnes à qui on tient, parce qu'elles nous empêchent d'être nous-mêmes. Ou en tout cas, qu'elles ne nous aiment pas vraiment pour ce que nous sommes.

Se priver de sorties auxquelles on aimerait aller. Parce qu'en fait, on a  pas envie d'être hypocrite et que sans ça, on sera jamais invitée par la personne qui l'organise.

Se priver du sentiment d'intégration. Parce qu'en fait, ce groupe, on ne se sent pas nous-mêmes dedans. On a essayé de s'intégrer. On a pris sur soi, on a joué la sociabilité qui est pas dans notre nature et ça n'a pas marché. Alors on a arrêté et on est redevenue soi-même et là, c'était encore pire que d'essayer d'être intégrée parce qu'on ne l'était plus du tout.

Se priver de toutes ces situations ou il aurait fallu être un peu moins nous-même pour y avoir droit. Les soirées, les sorties, les événements, les rencontres...

Être soi-même, c'est se priver de pas mal de choses. Ce n'est pas non plus comme si on ne faisait jamais aucun compromis. C'est juste qu'on essaye d'arrêter de faire des compromis qui nous éloignent trop de ce que l'on est. Qui nous rongent. Alors, forcément, on passe à coté de plein de trucs et des fois, c'est dur de se dire "je suis moi-même mais je suis seule", ou "je suis restée moi-même mais en attendant je ne suis pas la-bas". Parce que, forcément, on ne veut pas toujours ce qui est bon pour nous, sinon ce serait trop facile...

Mais être soi-même, c'est aussi se surprendre.

Se surprendre à sympathiser avec une nana avec qui on a pas parlé de toute sa formation parce qu'on était trop occupée à essayer de s'intégrer à un autre groupe.

Se surprendre à se dire qu'on a pas envie de quitter sa classe parce que pour la première fois, on s'y sent intégrée, alors qu'on a été soi-même, même parfois un peu trop.

Se surprendre à décrocher un stage, assurer à fond une soutenance, alors qu'on l'a joué "je suis pro mais je ne suis pas sans défauts".

Se surprendre à se dire que, ouais, quand on est soi-même, parfois, c'est pas brillant parce qu'on est pas une fille brillante. J'aime pas toujours être cette fille qui galère à s'intégrer, qu'on prend parfois pour une idiote, qu'on traite parfois comme une idiote, qui impressionne personne à première vue... Mais en fait, quand les choses se passent bien, c'est encore mieux. C'est encore mieux parce qu'on a rien forcé, on a rien sacrifié, on a joué franc jeu et on a gagné.



Être soi-même, ça ne nous apporte pas une vie de rêve.

C'est pas comme dans les films ou l'héroïne devient "elle-même" et ça y est, elle explose la garce de son taf, se trouve l'homme parfait et un nouveau job. C'est souvent bien moins reluisant que ça, tout simplement parce qu'alors, on dit adieu à tous les faux-semblants et les illusions auxquelles on participait en essayant de se dire "Mais si, je suis aussi bien que ça, la preuve".

Mais quand on apprend à être plus souvent soi-même, les choses deviennent plus simples. A moins d'avoir été une très bonne comédienne, comme une de mes amies qui me disaient qu'elle s'adaptait aux attentes des personnes pour se rapprocher d'elles (et que ça fonctionnait bien), on souffre plus d'essayer d'avoir quelque chose en sacrifiant une partie de soi sans que ça fonctionne qu'à renoncer à cette chose en acceptant qu'elle n'était pas pour nous.

Pour être soi-même, il faut renoncer à la vie dont on rêve... pas parce qu'on est pas capable d'avoir ce dont on rêve mais parce que, bien souvent, une partie de cette vie est juste hors de portée. On rêve souvent d'être ce qu'on est pas... alors il faut faire le tri. Faire la part des choses entre ces rêves qu'on peut atteindre et ceux qui nous demanderaient d'être une autre pour y arriver. Et virer ces derniers pour se concentre sur les premiers tout en restant ouverte aux surprises :)

Bien sur, on ne peut pas toujours être soi-même. Des fois, parce qu'on y arrive pas, on a besoin de protéger... et d'autres fois, parce que ce serait trop "dangereux", par exemple au travail ou lorsqu'on fait connaissance avec de nouvelles personnes. Moi, j'arrive pas tout le temps à être moi-même et parfois je me trouve ridicule lorsque je suis moi-même. Ou je me dis "et merde, quelle est l'image que j'ai donné de moi ?". Être soi-même de temps en temps, c'est déjà difficile alors être soi-même tout le temps, si vous l'êtes, laissez-moi vous dire que je suis admirative et impressionnée :)

Et vous, vous arrivez à "être vous-même" quitte à vous priver de certaines choses ou c'est encore difficile ?
Et bisous les filles (oui, je suis dans une humeur caline^^)



8 petits nuages:

La fille d'à côté a dit…

Très bien écrit ton article. Moi je trouve ça compliqué mais j'essaie de l'être au maximum. Je n'aime pas sortir en boite et j'ai toujours refusé de le faire, même si ça m'éloignait de mes amis. Je suis plutôt du genre à glander à la maison et j'ai toujours refusé de sortir pour le principe de prendre l'air. Bref j'essaie de respecter mes goûts et mes envies. Et mon caractère aussi, même si je l'adore pas toujours.

Unknown a dit…

Coucou miss, merci pour ton commentaire, je sais que tu n'es pas super bien en ce moment donc ça me fait encore plus plaisir :)
Et c'est vrai c'est pas facile d'être soi-même. En quelque sorte, c'est la chose qui devrait être la plus naturelle ms on a tellement l'habitude de se cacher et de jouer la comédie que c'est devenait habituel :/

Lucie a dit…

J'essaie depuis toujours d'être moi-même et puis, quand je t'ai lu, j'ai compris que je le suis déjà, et depuis longtemps ! Alors oui je n'ai pas 4000 amis/connaissances, mais ceux que j'ai me comble, et je n'ai pas à faire semblant. Et finalement, cette privation de relations et de sorties ne vaut pas grand chose face à la satisfaction de notre comportement (pas d'hypocrisie, pas de rôle, peu de compromis) :D
Merci pour ce joli texte, et bisous!

fulmina a dit…

Merci pour ce post, je n'avais jamais vu les choses sous cet angle, et c'est juste, criant de vérité... Maintenant que j'y réfléchis, c'est vrai que je me prive, et que je me surprends, dans un but: rester moi-même.
Merci encore!

Alicia a dit…

Etre soi-même c'est primoridial !
Si tu n'es pas toi-même tu n'es rien. D'ailleurs les gens qui ne sont pas eux-mêmes n'ont finalement pas confiance en eux car ils pensent qu'ils ne peuvent pas être acceptés tels qu'ils sont.
Et si la voisine d'en face joue le même jeu, ça créé une espèce de groupe où les gens surfent sur l'illusion de ce qu'ils croient être la norme. Alors que pas du tout : la norme des êtres humains comprend obligatoirement la fragilité, la tristesse, l'espoir, les sautes d'humeur, les moments de vide et parfois de doute.

Eh oh, on n'est pas des robots ni des super héros ! On est des êtres pensants et ressentants.

Alors laissez un peu plus parler votre coeur et un peu moins vos idées toutes faites de ce qu'est censée être votre relation aux autres.

Alicia a dit…

Et merci pour l'article ; )

Tara a dit…

Lily : et oui, pas besoin d'être aimé de tous et de faire plein de trucs pour être soi-même, au contraire :)
Fulmina : rooo ça me touche, merci à toi de ton commentaire :) continue d'essayer d'être toi même alors ^^
Alicia : merci pour ton commentaire :)

Macarons Recipes a dit…

Great blog ppost

 
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