Ce week-end, j'ai gardé mon neveu pour la soirée... et ce fut particulièrement éprouvant. Non pas qu'il ait été plus "pénible" que d'habitude, c'est juste que tata en a eu un peu marre de n'être là que pour faire le tampon...
Au quotidien, avec lui, ça se passe plutôt bien. Je le vois régulièrement, il sait qui je suis, j'ai même déjà passé plusieurs moments à jouer avec lui, c'était marrant. Enfin, en vrai, je ne suis pas sa "vraie" tata mais j'ai grandi avec sa maman, dans le même foyer, on se considère comme des soeurs. Je connais ses principes d'éducation, j'ai les mêmes et si nécessaire, j'ai parfaitement le droit de disputer son fils.
Au début, ça n'a pas été simple. Je ne suis pas de celles qui aiment tous les enfants. Il me faut de l'échange, du dialogue, en quelque sorte. Très souvent, les enfants - surtout les bébés - m'indiffèrent. Donc quand Aud' a eu cet enfant, je n'ai pas été tout de suite à l'aise. Il a fallu du temps et même encore aujourd'hui, je ne suis pas toujours douée. Mais Aud' a su me montrer, faciliter le contact, m'aider à apprendre. Moi, j'ai fait des efforts aussi.
En fait, je n'ai jamais eu à me "forcer" au final et je crois que c'est à la fois le bon et le mauvais point. Je ne suis pas une tata super câline ou une tata gaga. J'ai fait des efforts, Aud' m'a aidé à apprendre mais je n'ai jamais eu à me forcer à être comme ci ou comme ça. Avec le petit, je suis moi. Je ne suis pas toujours câline, mais je reste attentive et quand je fais des câlins, "c'est pour de vrai". Je sais être patiente, flexible et autoritaire, m'adapter à lui mais pas toujours. Je crois que c'est ce qui fait que ça se passe bien et qu'au final, Aud' me considère plus comme une marraine que la marraine officielle... Je ne suis peut-être pas en train de gagatiser quand je vois le petit, mais je pense à chacune des fêtes, je suis là régulièrement, je suis attentive, bref il peut compter sur moi.
Sauf qu'à côté, à chaque fois que je l'ai gardé, je n'ai pas eu le rôle de "tata-câlin" mais celui de "tata-autorité". En gros, quand il fait une crise, je suis toujours obligée de faire de l'autorité. De rester ferme et ne pas le laisser faire n'importe quoi, j'essaye de le calmer et de le rassurer sans y arriver. Il ne vient jamais pour me faire un câlin, pour que je le rassure.
C'est ce qui s'est passé ce week-end. Il s'est réveillé pendant la nuit, il a crié après sa maman, j'ai tout essayé : j'ai voulu lui faire un câlin, le rassurer, lui ré-expliquer encore et encore, rationaliser, il ne comprenait pas. Alors j'ai du faire comme d'habitude, jouer les "tata-autorité" et le laisser se calmer tout seul, sans pouvoir rien faire. Et même quand les parents sont là, il vient me voir pour jouer, pour demander quelque chose, mais jamais pour un câlin.
Alors, ce week-end, j'en ai eu ma claque d'être tata-autorité et jamais tata-calin. Pourtant, celles qui me connaissent savent que je suis pas supra-câline envers les enfants. Mais là, jamais ? C'était pénible. Je savais bien que l'enfant n'y pouvait rien, qu'il ne voyait pas que ça pouvait "donner du chagrin" à sa tata, qu'il ne se rend pas compte. Mais pour autant, j'en avais gros sur la patate comme on dit. Parce que mine de rien, j'y tiens aussi à ce gamin, même si je ne suis pas toujours en train de lui faire des câlins.
J'ai pu parler de tout ça avec Aud' et elle a réussi à me rassurer, à me faire comprendre que j'agissais bien mais qu'il fallait juste le temps pour le petit de vivre plus de "moments-câlins" avec moi. Ça m'a rassurée et ça va mieux. On s'en rend pas compte tant qu'on est pas parents mais les enfants peuvent être "blessants" sans s'en rendre compte. Et c'est à l'adulte de rationaliser ça, de ne pas le "prendre pour soi"... mais mine de rien, c'est parfois difficile.
2 mai 2012
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"Tata-autorité" aimerait bien être "tata-calin"
Petit mot imaginé par
Unknown
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1 petits nuages:
Respecte mon autorité !
http://www.youtube.com/watch?v=NPwYHTkAV-c
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